Pathologies cardiaques

Pour plus d’information, veuillez cliquer sur les titres en bleu.

L’angine de poitrine, ou angor, se traduit généralement par une douleur derrière le sternum et est consécutive à une diminution du flux sanguin dans une artère du cœur (sténose ou rétrécissement d’une artère coronaire). Un serrement ou une lourdeur thoracique peuvent être ressentis, avec parfois irradiation vers la mâchoire, les bras, le dos.

L’angine de poitrine se produit le plus souvent quand le coeur a besoin de plus d’oxygène notamment lors d’un effort, de stress ou après un repas. L’angine de poitrine disparaît en plusieurs minutes à l’arrêt du facteur déclenchant. Une angine de poitrine d’apparition récente ou devenant plus fréquente peut se compliquer (évolution vers un syndrome coronarien aigu ou un infarctus du myocarde) et nécessite une hospitalisation en urgence. La coronarographie (examen par cathétérisme qui visualise les artères coronaires) est la technique de référence en cas de suspicion de problème coronaire.

Une arythmie est un trouble du rythme cardiaque. Les battements de cœur sont contrôlés par des impulsions électriques qui voyagent à travers le cœur.

Lorsque le coeur bat trop vite (plus de 100 battements par minute), on parle de tachycardie. Si le coeur bat trop lentement (moins de 60 battements par minute), on parle de bradycardie. Dans certains cas, le coeur peut présenter un rythme irrégulier (extrasystoles, fibrillation atriale,…).

L’électrocardiogramme permet d’identifier les anomalies du rythme cardiaque, ainsi que le Holter de rythme cardiaque.

Les symptômes ressentis lors d’une arythmie varient selon la santé du cœur, le type d’arythmie. Tant la bradycardie que la tachycardie peuvent provoquer de la fatigue, de l’essoufflement, des étourdissements pouvant aller jusqu’à la perte de conscience. Les palpitations sont ressenties comme des battements rapides et/ou irréguliers, un frémissement ou un inconfort au niveau de la poitrine.

Certaines arythmies rares peuvent être dangereuses et peuvent causer la perte de conscience (syncope) ou même la mort subite.

Le choix du traitement dépend de plusieurs facteurs. Le traitement peut-être la réassurance lorsque l’arythmie est bénigne. Pour certaines arythmies un médicament sera recommandé. Plusieurs types d’arythmies pourront être traitées par cathétérisme (ablation).

Un pacemaker  peut être indiqué chez les patients avec un cœur excessivement lent. Pour les patients qui sont à haut risque de mort subite, un défibrillateur implantable sera recommandé.

L’athérosclérose associe l’épaississement de la paroi des artères et des dépôts lipidiques sur la paroi interne des artères (plaques d’athéromes ou plaques athéromateuses). L’athérosclérose est une des causes principales des affections cardio-vasculaires. Elle est favorisée par une série de facteurs de risque cardiovasculaire.

Les facteurs de risque cardiovasculaire favorisent le développement d’athérosclérose et par conséquent les maladies cardio-vasculaires.

Hormis l’hérédité, l’âge et le sexe, les facteurs de risque peuvent être pris en charge et être modifiés pour éviter l’évolution vers une maladie cardiovasculaire ou sa progression.  Il s’agit de la prévention cardiovasculaire. Les facteurs de risque modifiables sont notamment le tabagisme, l’hypertension artérielle, le surpoids, l’excès de cholestérol, le diabète, l’alcool, la sédentarité, le mode de vie (stress), …

L’infarctus du myocarde se manifeste généralement brutalement, par une douleur intense dans la poitrine durant plus de 20 minutes. Cette douleur peut irradier vers la mâchoire, les bras, le dos. L’impression d’écrasement ou de serrement de la poitrine (douleur en « étau ») n’est pas toujours présente, et l’infarctus peut se manifester uniquement par une douleur dans la mâchoire, les bras, le dos, ou par une simple sensation d’indigestion. Dans certains cas, il peut y avoir un facteur déclenchant : un effort inhabituel, un stress. L’infarctus du myocarde est causé par l’obstruction d’une artère du cœur (occlusion d’une artère coronaire) empêchant le flux sanguin d’apporter de l’oxygène au muscle cardiaque. L’occlusion coronaire est généralement secondaire à la rupture d’une plaque athéromateuse. Une hospitalisation en urgence est nécessaire. Une coronarographie (examen par cathétérisme qui visualise les artères coronaires) est la technique de référence en cas de suspicion de problème coronaire.

L’insuffisance cardiaque ou défaillance cardiaque est une fatigue du cœur. Celui-ci n’est plus capable d’assurer sa fonction de pompe et de faire circuler le sang correctement dans l’organisme (vers les reins, les poumons, le cerveau, les muscles).

De multiples causes peuvent provoquer une insuffisance cardiaque (maladie coronaire, valvulopathie, maladie du muscle cardiaque, cause toxique,…).  Différents symptômes peuvent être ressentis: l’essoufflement, la fatigue, les oedèmes (rétention d’eau)…
Le diagnostic pourra être confirmé par l’échographie cardiaque.

En plus d’une prise en charge de la cause, plusieurs médicaments seront proposés en parallèle avec des mesures diététiques.

La maladie coronaire ou coronaropathie est une maladie des artères du cœur qui provoque un manque d’apport d’oxygène par le flux sanguin vers le muscle cardiaque.

La maladie coronaire peut se manifester par de l’angine de poitrine, un infarctus du myocarde, ou d’autres complications telles qu’une insuffisance cardiaque, des troubles du rythme ventriculaire, une mort subite.

Plusieurs examens peuvent être proposés pour évaluer la présence d’une maladie coronaire (l’épreuve d’effort, l’échographie de stress, la scintigraphie, le scanner des artères coronaires,…).

La coronarographie (examen par cathétérisme)  permet de visualiser les artères coronaires et si nécessaire, de traiter l’artère coronaire rétrécie par la mise en place d’un stent (dispositif placé dans le vaisseau coronaire afin de maintenir un calibre suffisant). Dans certains cas, le traitement de la maladie coronaire consiste en la réalisation de pontages coronaires (chirurgie cardiaque).

La péricardite est une atteinte inflammatoire de l’enveloppe du cœur (péricarde). Les causes de la péricardite peuvent être très variées, l’origine infectieuse étant  la plus fréquente. Des douleurs thoraciques peuvent être ressenties, souvent rythmées sur la respiration. Un essoufflement ainsi que de la fièvre peuvent être présents. Dans certains cas, une accumulation de liquide autour du cœur peut être objectivée à l’échographie. Le traitement consistera en général à diminuer l’inflammation grâce à des médicaments. Plus rarement, une vidange du liquide péricardique est nécessaire.

La myocardite est une affection inflammatoire du muscle cardiaque (myocarde). Les causes sont nombreuses, l’origine infectieuse étant  la plus fréquente. Une résonnance magnétique cardiaque pourra confirmer le diagnostic. Des douleurs thoraciques, une fatigue, de la fièvre, des palpitations peuvent être ressentis. Dans certains cas, la maladie peut présenter des complications et évoluer vers une insuffisance cardiaque. En plus d’une prise en charge de la cause, plusieurs médicaments de l’insuffisance cardiaque seront proposés en parallèle avec des mesures diététiques.

Une valvulopathie est une anomalie d’une valve de cœur. Le cœur comprend quatre valves : la valve mitrale, aortique, pulmonaire et tricuspide. Chaque valve a une fonction de clapet qui s’ouvre pour laisser passer le sang à chaque battement. Lorsque la surface d’ouverture de la valve diminue, on parle de sténose valvulaire. Lorsque la valve ne peut se refermer complètement et qu’elle laisse passer du sang en sens inverse, on parle alors de régurgitation valvulaire. L’échographie cardiaque permet d’évaluer l’atteinte valvulaire. Plusieurs causes peuvent provoquer une maladie valvulaire cardiaque.  Les symptômes peuvent être très variés, tels l’essoufflement, la douleur thoracique, les palpitations, la syncope,…Lorsque l’atteinte de la valve est sévère, une intervention peut être proposée selon le type d’atteinte valvulaire.